RETOUR AUX SOURCES - DANS LES POINTS

Je vous présente ci-après un petit article résumant la façon dont sont comptés les points en F1 depuis les origines de cette compétition.

On s'aperçoit que les changements incessants de règlements ne datent pas d'hier.

- Au début, en 1950 et jusqu'en 53, les points se comptent comme ceci en Grand Prix : Le 1er marque 8 points, le second 6 puis 4-3 et enfin 2 pour le 5è.

Le meilleur temps en course donne 1 point.

Seuls les 4 meilleurs Grands Prix comptent pour le championnat.

- En 1954, premier changement, c'est les 5 meilleures courses qui sont prises en compte.

A l'époque, histoire de bien se compliquer la vie, on pouvait se relayer à deux ou trois lors d'arrêts au stand. Bizarre, bizarre...

Les points étaient alors partagés entre les pilotes.

- En 1958, il y a plus de Grands Prix, 11 au lieu de 8 l'année d'avant et les 6 meilleurs Grands Prix sont comptabilisés.

- En 1959, retour en arrière, 9 Grands Prix, seuls les 5 meilleurs résultats comptent.

- En 1960, changement majeur, le meilleur temps en course ne rapporte plus rien.

Le barème, lui, change également : 8 points pour le vainqueur puis 6-4-3-2 et enfin le sixième se met à marquer un point.

De plus, on revient aux 6 meilleurs GP pour le classement annuel.

- Dès 61, ça change encore : 9-6-4-3-2-1.

On revalorise la victoire pour le première fois mais on ne compte à nouveau que les 5 meilleurs résultats.

C'est, curieusement, la prime à l'irrégularité dans les résultats.

- En 63 on compte à nouveau les 6 meilleurs, c'est la valse-hésitation.

- Nouveau changement en 66, on revient aux 5 meilleurs perfs.

- En 67, on complique encore les choses, les points ne sont plus seulement lissés sur l'année mais celle-ci est divisée en deux parties:

Sur les 6 premiers GP on enlève le moins bon résultat, pareil sur les 5 derniers. On est vraiment dans l'ère des calculs d'apothicaires.

En même temps, pour GPL ça peut faire nos affaires pour gagner un championnat si on est un peu "juste" à Monaco ou au Nürbürgring par exemple.

- 68, c'est le même principe avec les 6 premiers puis les 6 derniers GP.

Ce principe est utilisé les années suivantes jusqu'en 1978.

La saison est divisée en 2 et, lorsqu'il y a un nombre impair de circuits, la première partie compte un GP de plus que la seconde.

- A noter qu'en 75 la répartition est bizarre, puisque c'est 8 GP puis 6 en 2è partie de saison.

- En 79, le règlement part en sucette.

J'en suis encore à me demander où les organisateurs voulaient en venir.

Le nombre de GP a augmenté pour atteindre 15, la saison est toujours divisée en deux, 7 puis 8 GP.

Le côté cocasse c'est que seuls les 4 meilleurs résultats étaient comptabilisés dans chacune des 2 parties. Cela n'a pas faussé le championnat mais c'est vraiment le hasard car un tel système est propre à générer d'énormes injustices.

En poussant l'idée à son terme on pourrait même imaginer que si c'est les pilotes qui sont notés, et non les voitures, une écurie dont les voitures seraient largement au-dessus du lot puisse engager 4 pilotes qui garderaient ainsi de la fraîcheur au long de la saison et finiraient aux 4 premières places du championnat avec 36-36-36 et 33 pts. Bref, un système absurde dont on se demande bien à quoi il pouvait rimer.

- En 80, on revient à 5 GP sur 7 et 5 sur 7, ça s'améliore un peu mais c'est pas encore ça.

- En 81, on change encore, pourquoi se priver et garder un systême plutôt qu'un autre...

On supprime le système de saison scindée en 2 parties mais on enlève toujours les 4 moins bons résultats. Maintenant on peut se louper où on veut. Youpi !

- A partir de 82 c'est les 11 meilleurs résultats de l'année qui sont comptabilisés, quel que soient le nombre de Grands Prix disputés.

Ce système prévaudra jusqu'en 1990, c'est donc 5 GP ( sauf 1983, 4 sur 15 GP ) qui ne seront pas comptabilisés sur les 16 disputés dans l'année.

- En 91, on entre dans l'ère moderne , les loupés ne sont plus tolérés, plus "d'impasse" possible. Tous les Grands Prix comptent.

Autre changement majeur, on sur-valorise la première place sûrement pour contrebalancer le fait de pouvoir engranger des points aux places d'honneur tout au long de la saison.

La victoire vaut 10 points au lieu de 9 précédemment. Le reste ne change pas.

- 2003, dernier changement en date, avant le prochain, sûrement, même si on est rentré dans une ère de relative stabilité, un changement majeur s'il en est:

Dorénavant les 8 premiers d'un Grand Prix remportent des points comme suit : 10-8-6-5-4-3-2-1.

Cette avalanche de chiffre peut paraître simplement indigeste ou anecdotique, mais j'ai souhaité vous faire part de cette petite étude qui peut permettre de s'interroger sur la nature d'un sport et la façon dont on considère, en général, la performance sportive.

Cela permet même de laisser vagabonder son imagination et de concevoir encore d'autres méthodes d'estimation, comme le nombre de tours en tête, le nombre de dépassements effectués ou subis, etc...

Un sport n'est donc jamais seulement la confrontation des compétiteurs mais tout autant la façon dont on mesure leurs confrontations...

Je vous remets les liens vers les sites de F1 :

statsf1 

f1stat.de

gpracing.net

 



21/07/2007

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