RETOUR AUX SOURCES - JIM CLARK

J'essaierai de vous proposer ici des petits pans de l'histoire de la F1 des sixties car en tant que passionné de Grand Prix Legends on s'intéresse souvent à cette époque à un moment ou à un autre.

C'est, en effet, une époque héroïque où les pilotes risquaient, bien plus qu'aujourd'hui, leurs vies à chaque course.

Cette époque était dramatique mais permet de mesurer la valeur des aînés des Schumacher ou Hamilton.

Clark est décédé en 1968, c'était le meilleur pilote de l'époque, et, parmi les 45 pilotes engagés sur au moins une course de F1 en 67, treize autres sont, comme lui, morts en course dans les cinq années qui suivirent.

Je vous donnerai dans cette rubrique des liens vers certains sites intéressants même si ce sont des sites anglophones.

Si vous aimez les stats, mais aussi d'autres infos pas forcément chiffrées, comme les récits des saisons, vous pouvez aussi consulter les 3 sites suivants :

Statsf1.com ou Grandprixstats.com mais aussi Gpracing.net192 .

Ces 3 sites, complémentaires, sont très complets pour tout savoir depuis 1950, la première année du championnat de F1 tel qu'il s'est poursuivi jusqu'à aujourd'hui.

A tout seigneur, tout honneur, je vous parle donc aujourd'hui de Jim Clark.

Si vous jouez off-line, et plutôt dans la tête du peloton, vous êtes souvent confrontés à lui.

Intraitable dans le jeu, il était redoutable également dans la réalité.

Né le 4 Mars 1936, en Écosse, Jim Clark vient à la F1 après des courses locales qui lui permettent de rencontrer Colin Chapman alors qu'il pilote une Lotus Elite.

Après une participation prometteuse au Mans en 59, il débute en F1 le 6 juin 1960 à Zandvoort dans le baquet de John Surtees, alors encore engagé en GP Moto, et doit abandonner sur panne mécanique alors qu'il était dans les points.

Le ton était donné dès le début d'une carrière qui s'annoncait exceptionnelle.

 

Un petit hommage en images

 

L'Écossais volant, au style souple et précis, allait enchaîner plus de 70 courses dans les sept années suivantes et en gagner plus d'un tiers.

Quand il peut finir la course, il est sur le podium trois fois sur quatre.

Malheureusement, si la Lotus qu'il pilote est très performante entre ses mains expertes, elle n'est par contre pas vraiment fiable.

L'année 64 est à ce titre la plus significative: Clark finit 3è du championnat en ayant gagné 3 courses et abandonné dans 5 autres.

 

Jim Clark à Brands Hatch en 1964

 

En 1960, Clark marque donc les esprits en finissant dans les points dès son 2è Grand Prix.

Il débute cette course aux cotés de la Ferrari de l'Allemand Wolfgang Von Trips. Le destin des deux est lié mais, ce jour-là, personne ne le sait encore. L'année suivante, en effet, les deux hommes vont s'accrocher en piste et l'Allemand décédera ainsi que 14 spectateurs fauchés par sa voiture. Ce drame atroce auquel est mêlé le jeune écossais est un des épisodes marquants de sa carrière mais il trouve les ressources nécessaires pour poursuivre la saison.

En Belgique, donc, Clark fait merveille en finissant 5è sur le circuit le plus dangereux de l'époque avec le Nürbürgring.

Ce pilote extraordinaire fera d'ailleurs de Spa son jardin en y gagnant le premier Grand Prix de sa carrière en 62 et en l'emportant encore les 3 années suivantes.

A l'époque, Spa était un circuit "d'hommes", c'est celui qui est modélisé dans GPL, à mille lieues du tracé d'aujourd'hui, dont la distance a été divisée par deux.

Le drame de 61 fait écho à d'autres qui le marquèrent dès le début de sa brillante carrière. En effet, dès son premier Spa, où il s'illustre, il connaît la douleur de voir son coéquipier, Alan Stacey, périr pendant la course.

 

Jim Clark en 1965

 

Ultérieurement, il va connaître ses meilleures saisons en l'emportant en 63 et 65 et finira second en 62 et 3è en 64 et 67. Au cours de sa carrière, il se paiera aussi le luxe d'arracher le trophée des 500 miles d'Indianapolis aux américains, exclusifs détenteurs du titre depuis près de 50 ans.

La photo ci-dessous est la dernière du grand Jim en Formule 1 :

Il quitte la piste ce jour là sans savoir encore que son dernier Grand Prix vient de s'achever. Nous sommes à Kyalami, au soir de la 1ère manche du championnat, le 1er janvier 68, sous le grand soleil de l'Afrique du sud.

Ce soir là , et après le record des pôles, Clark enlève à Fangio le record du nombre de Grand Prix avec sa 25è et dernière victoire.

Il vient de frapper un grand coup en prenant d'entrée la tête du championnat, repoussant en course Graham Hill à 25 secondes, Jochen Rindt à 30 et les autres à plus de 2 tours.

La machine Clark est lancée vers un troisième titre qu'il n'avait pu conquérir en 67, malgré 4 victoires en GP, mais le destin va en décider autrement.

Pour patienter pendant la longue attente jusqu'au second Grand prix, le 12 mai à Jarama, Jim Clark participe à d'autres courses et c'est dans l'une d'entre elles,  en F2, qu'il va se tuer, en percutant un arbre, à Hockenheim, le 7 avril.

Un des grands noms de la F1 s'en est allé ce jour-là, et, ce jour-là, une page de la F1 se tourne.

 

Le meilleur pour la fin, un tour de piste en passager avec Jim au volant ( à Oulton Park en 1963 ).

 

Peu de temps après, d'autres pilotes, déjà présents sur le plateau de la F1, vont commencer à se mobiliser pour que les premières mesures de sécurité soient instaurées lors de ces courses.

Mais cela est une autre histoire...



21/07/2007

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