COMMENT PRESERVER SON MOTEUR EN COURSE ? - PAR KRAM ORTISSEUR
INITIATION PAR UN NEOPHYTE AVERTI - PAR KRAM ORTISSEUR - 11.03.09
COMMENT PRESERVER SON MOTEUR EN COURSE ?
1/ Dans les premiers tours, passer les vitesses plus tôt pour éviter de monter dans le régime moteur.
Exemple : lorsque le compteur bloque à midi, il faut passer la vitesse vers 10h30/11h.
NB : si c'est obligatoire pour les premiers tours, il vaut mieux éviter en règle générale de bloquer le compte-tour pour les tours suivants.
2/ Soulever le pied à chaque changement de vitesse pour ne pas arriver à la limite du rupteur.
3/ Eviter de rétrograder en faisant hurler le moteur (encore que je reste, pour ma part, un grand fan du frein moteur).
4/ De temps en temps et sans en être obnubilé, surveiller la température de son moteur durant la course et, le cas échéant, adopter une conduite plus soft sur quelques tours (voir quelques virages) pour faire refroidir. Vous serez étonné des résultats obtenus, jusqu'à deux degrés de différence par tour !
5/ Quel que soit le setup utilisé, réadapter les vitesses en fonction de sa conduite. Cela implique de faire une cinquième plus longue au cas où en course on serait à l'aspiration. En essai, je conseillerais de revoir ses replays et de bien regarder si dans la partie la plus rapide du circuit la voiture continue à prendre des km/h jusqu'au bout. Faire la même chose pour les autres vitesses c'est-à-dire éviter de pousser les vitesses à fond (dans ce cas deux options, allonger la vitesse en question ou passer la vitesse supérieure à cet endroit).
6/ Eviter les accélérations brutales car, dans ce cas, on envoie un "trop plein" d'énergie pour entraîner les roues. Ce "trop plein" se répercute automatiquement sur le moteur et du coup, en plus de cet effet néfaste, on perd en motricité (s'en suit TAQ et autres malencontreuses manœuvres). Une accélération précoce et exponentielle coordonnée correctement avec le freinage et hop vous gagnez de précieuses secondes et par la même occasion votre moteur est idéalement alimenté et lubrifié (tiens ça me fait penser à autre chose... comment ça l'esprit mal placé, meuh non !). Enfin pour ce dernier point, ça se joue aussi en fonction de l'angle de rampe et de la barre antiroulis qu'on utilise, mais là on entre dans un autre type d'article.
J'avoue qu'en course j'ai du mal à garder ces règles en tête surtout quand on est en pleine bagarre. C'est d'ailleurs pour ça que je pète le moteur et que je sors à tout va, j'ai beau savoir, je n'arrive pas toujours à appliquer.
Règle d'or :
Ce n'est pas en poussant la voiture à fond de régime qu'on gagne du temps mais il faut faire attention car en faisant trop de zèle on perd effectivement de la vitesse car on peut tout d'un coup passer les vitesses en sous-régime. L'équilibre reste très difficile à trouver et change en fonction du châssis utilisé. L'idée est donc de garder, malgré ces règles, son rythme de course, c'est à dire garder les mêmes points de freinage et les mêmes points d'accélération.
Tout est une question de température:
Pour moi, le moteur doit chauffer au même rythme que les roues. Dès que les températures des pneus et du moteur sont stables, on peut commencer à cravacher progressivement et à mi-course ou avant (selon la sensation), si vous avez évité les blocages de roues et les gros surrégimes, il n'y a plus à s'en faire, c'est parti pour enchaîner les meilleurs temps au tour.
Autre chose, si on préserve son moteur en début de course (surtout les 5 premiers tours), on aura tendance à être nettement plus rapide par la suite. Pour plusieurs raisons (dont voici les deux premières):
1/ Le moteur aura été lubrifié (mmmh j'aime bien ce mot) correctement et il aura chauffé de manière progressive et donc naturel.
2/ Au fil des tours, on prend ses marques avec le circuit et sans s'en apercevoir, on aura tendance à être plus rapide dans les courbes.
La constance et la montée en puissance restant les deux maîtres mots pour une course réussie!!!
Je me marre car votre cher rédacteur est le prototype même du gars inconstant et qui pète son moteur (je parle de la course là, bande de chenapans).
Enfin pour terminer, n'oubliez pas que seules vos sensations vous guideront à mieux faire. Plus on intellectualise dans ce jeu, moins on est performant (je parle de GPL là, n'est-ce-pas).
Kram Ortisseur.
L'auteur tient à remercier Jean-Luc Vidal, François Jeanmougin et Warm Up.