A MOI LE BAQUET - RETOUR A MOSPORT - 12.12.13

 

 A MOI LE BAQUET - RETOUR A MOSPORT - 12.12.13

Sixième année de online et retour de mes récits à l'occasion d'une course vraiment miraculeuse au Canada.

 

 08.12.13 - F1 LEGENDS - MOSPORT

Pour cette course de Mosport chez F1 Legends tout avait commencé pour moi le mercredi 27 novembre. Ce jour-là je participais à une séance de test du circuit d'Estoril pour le championnat Planète. Après ce rendez-vous j'avais décidé d'aller faire quelques tours de pistes à Mosport histoire de me qualifier pour la course qui était prévue pour le dimanche suivant. Après une vingtaine de tours j'arrivais à me rapprocher de mes meilleurs chronos en faisant enfin un temps sous les 1.24 : Au 21è tour je faisais un 1.23.76 puis un 1.23.24 qui me permettait d'améliorer mon pb d'un petit centième. Satisfaction d'autant que je n'avais plus roulé sur cette piste depuis l'été 2012. Les automatismes reviennent vite finalement, surtout quand on est chaud d'une séance sur une autre piste.

 

Le jour J, Vroc ne fonctionnant pas, la course est reportée au dimanche suivant. D'ici là je me contente de la séance de test Planète du mercredi à Borovaya et, comme souvent cette année, c'est en désenchanté du online que je me présente à cette course F1 Legends au Canada. Sans ambition je suis relâché et, comme souvent dans cet état d'esprit, les chronos tombent plus facilement : un premier chrono sous les 1.24 dès le 3è tour alors qu'il m'en avait fallu bien plus dix jours plus tôt. Je confirme par la suite avec des temps à nouveau sous les 1.24 : 1.23.51 au 6è tour et 1.23.11 au 7è. Mon pb tombe d'un gros dixième et surtout, pour deux centièmes, mon pb est enfin sous les rank sous ce circuit : première fois pour moi que je fais ça lors d'une séance d'essais un soir de course officielle. Après ce run d'une dizaine de minutes je suis crédité du 2è temps sur la grille, derrière Michel Fournié, 1.22.64. Aux pré-qualifications mon 1.23.24 m'avait mis 6è sur 15 du 2è et dernier niveau. Après ce chrono je m'attendais donc à être placé 4è, Flyingrizz et David Rainier devant logiquement faire mieux que moi (entre 1.22.6 et 1.22.7 aux préquals). Je considère donc inutile de tenter, probablement vainement, d'améliorer encore mon chrono et préfère m'accorder une pause afin de garder du jus pour la course. Au bout d'une dizaine de minutes je reviens vers mon écran et me dis que je pourrais quand même faire quelques tours de roues avec le plein pour la course, histoire de me remettre la voiture en main avec plus de poids.

 

C'est là où les ennuis commencent et où la soirée va prendre un tour surréaliste : il reste un peu plus de cinq minutes avant la course quand je rentre en piste et l'accélérateur est comme fou. L'aiguille est dans le rouge sans que je ne fasse rien. J'essaie de passer une vitesse et l'embrayage ne répond pas. Pareil pour le volant. Je débranche la prise usb reliant le volant à l'ordinateur. Plusieurs fois. Rien. Le résultat est le même ou au mieux tout fonctionne à nouveau mais avec un tel temps de latence qu'il est impossible d'envisager pouvoir boucler un tour. Les tentatives s'enchaînent mais rien ne s'améliore. Je veux tenter de recalibrer le volant mais là c'est la souris elle-même qui ne répond plus. Aucune idée du temps qui reste alors mais je n'ai plus qu'une solution : éteindre le Pc à la sauvage. J'appuie sur le bouton on-off même si je ne suis pas fan de ça mais là c'est la tentative de la dernière chance. J'essaie de redémarrer le Pc au plus vite, pestant contre les tâches de départ qui ralentissent la procédure. Le volant semble se recalibrer normalement mais j'ai peur que ce soit court. Quand enfin j'ai à nouveau accès à l'écran de Vroc je vois l'indication "transition". Ça va être ric-rac. Je rentre en vitesse le mot de passe et je suis à nouveau sur le serveur. La course n'est pas partie. Mon chrono s'est gardé (ce n'est pas toujours le cas) et personne n'a réussi à faire mieux.

 

Je vais donc partir aux côtés de Michel Fournié. Si tout est rentré dans l'ordre. J'avais validé le plein pour la course, j'espère donc que ça n'aura pas bougé car en parallèle à mes problèmes de volant le module tchat de Vroc à disparu donc je me demande si je suis au bout de mes (mauvaises) surprises. Plus le temps de tester si tout fonctionne à nouveau normalement, juste celui de rejoindre la piste, tout le monde ou presque étant prêt à partir. Je teste l'accélérateur : il semble répondre normalement. J'enclenche une vitesse. Rien de bizarre. C'est ça qui est bizarre. Je me tiens prêt à faire "Echap" si tout foire au moment crucial pour ne gêner personne. Le drapeau vert nous libère et je m'élance bien. Suis-je sauvé ? On dirait ! Je pense un temps prendre l'avantage sur Michel Fournié mais je reviens à peine à la hauteur de sa Brabham. J'abandonne l'idée très vite et la remplace par celle de dégager le terrain au plus vite pour éviter les embrouilles pouvant venir de l'arrière. Bref, je me contente de suivre le mouvement du leader et, en tandem, Michel et moi on s'éloigne à toute vitesse des lieux d'un carnage potentiel. Je suis Michel d'assez près mais il se loupe au virage 8, celui qui clôt la longue ligne droite allant de Moss aux Esses pour revenir vers les stands. Sa main n'est pas encore bien guérie et sa sortie de piste ne m'étonne donc guère. La course est finie pour lui, hélas. Moi je file et passe en tête à la fin du 1er tour, avec deux secondes d'avance sur Gianni Alvaro. Au tour suivant mon avance à doublé et va continuer de croître petit à petit. En effet les choses vont plutôt bien se goupiller pour moi vu ce qui se passe derrière. David Rainier perd huit secondes au 2è tour sur un tête-à-queue. Au bout de sept tours j'ai une dizaine de secondes d'avance sur Gianni qui bataille avec Tristan Lefèvre. Mon avance va se stabiliser peu après aux alentours des 12-13 secondes alors que derrière ce premier duo on en trouve un autre constitué de Richard Pomponne et David Rainier. Mon avance sur eux est double. De quoi voir venir, donc.

 

Au 16è tour Richard Pomponne se sort et David Rainier va pouvoir essayer de remonter. Cependant, les écarts vont rester stables car j'arrive à avancer aux rythme de mes poursuivants. J'ai toujours une douzaine de secondes d'avance sur Alvaro-Lefèvre et Rainier reste à 25 secondes. Au 21è tour le duo s'accroche, les deux protagonistes doivent abandonner, et David Rainier devient second. Ensuite je vais tenir encore une demi-douzaine de tours sur le même tempo que mon poursuivant jusqu'à ce qu'au 27è tour il prenne le record de la course. Au 32è tour il bat encore son meilleur chrono et la chasse est lancée : j'ai 24 secondes d'avance au 27 è tour et encore 22 au 32è. David me reprend parfois une seconde au tour, parfois la moitié mais j'ai encore une bonne marge. A chaque retardataire dépassé je retrouve de la motivation sachant que lui aussi devra à son tour passer le même pilote. La course se joue désormais entre nous deux, c'est presque sûr, puisqu'à 12 ou 15 tours de la fin, même le 3è, Thierry Cassagne, se retrouve à un tour. Il faut tenir, ne pas prendre de risque, mais en même temps ne pas se relâcher pour ne pas tomber dans un rythme qui me mettrait à la merci du retour de mon adversaire. Quand deux voitures sont intercalées entre nous je commence à y croire même si David tourne désormais régulièrement sous les 1.24 et que mon avance fond à vue d'œil. 15, 14, puis 12 secondes au début du dernier tour mais François FK en Brm est encore intercalé. Là ça sent vraiment bon mais il est bien temps que ça se termine. Je boucle péniblement le dernier tour en 1.26.5 quand David Rainier signe le record de la course en 1.23.1.

 

Il était vraiment temps. Pour David c'est huit secondes de retard seulement, peut-être celles du second tour. Pour moi une victoire enfin, ma précédente remontant au mois de mars de l'année précédente, à Edmonton. Un bien curieux succès aussi ce jour-là.

 

 

 

Ce soir, sur le podium, aux côtés de David et Thierry, je fête sûrement un de mes trois meilleurs résultats depuis que je roule en ligne. Le meilleur peut-être avec les voitures de 67. Allez, c'est pas si mal, finalement, le online. Parfois.

 

Ainsi s'achève ce nouveau récit. Rendez-vous peut-être dans quelques temps pour un autre, si le cœur m'en dit. Qui sait ?

 

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13/12/2013
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